L’effet de groupe pour mieux nous contrôler

L’effet de groupe pour mieux nous contrôler

Comment tu es manipulé par l’effet de masse (nous tous enfaite) :

Tu t’es déjà demandé pourquoi les boîtes de nuit se débrouillent toujours pour garder une longue file d’attente à l’entrée, même quand il y a beaucoup de place à l’intérieur ?

Ou encore pourquoi les mauvaises sitcoms marquent toujours ce qui est sensé être comique avec des rires enregistrés ?

La raison est simple : on est fortement influencé par ce que font les autres. Davantage que ce qu’on pourrait croire.

On pourrait appeler ça la preuve sociale, selon ce principe, un individu ne sachant quoi faire ou quoi penser, aura tendance à adopter le comportement ou le point de vue d’autres personnes.

Il y a d’ailleurs une étude intéressante qui démontre que lorsque nous somme en groupe ou en effet de masse, nous nous sentons plus fort et plus confiant.

Lorsque les chimpanzés rencontrent un groupe ennemi, il faut rapidement prendre une décision : attaquer ou fuir ?

Une étude de l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionnaire montre que ce choix est basé sur le nombre d’individus présents et l’amitié qu’ils ont forgé.

Tu peux retrouver l’étude complète ici.

L’effet de masse comme outil de persuasion et de manipulation

De façon inconsciente, on pense que la popularité d’une discothèque est importante si sa file d’attente est imposante.

On trouve une phrase amusante lorsqu’on entend une boîte à rires, même si on est parfaitement conscient qu’il s’agit d’un artifice.

On est davantage porté à donner une pièce à un SDF si son chapeau en contient déjà, ce qui signifie qu’on n’est pas le seul à le faire.

Quand on se rend dans une salle pour aller à se rendre à un rendez-vous administratif, on regarde les autres voir comment sa se passe et on applique comme les autres.

L’effet de masse est renforcé par la similarité

Dans une expérience organisée par des chercheurs en psychologie sociale, une vidéo d’enfants heureux en train de nager à été présentée à d’autres enfants, qui eux ont peur de l’eau.

Lorsque les figurants de la vidéo sont dans la même tranche d’âge que ceux qui la regardent, ce simple visionnage suffit à mettre fin à leur phobie.

De la même façon, les personnes interpellées par un démarcheur dans la rue sont davantage susceptibles de s’arrêter lorsque la personne porte le même style de vêtements.

Même si ça paraît évident, la puissance de la preuve sociale est intensifiée par la similarité.

Un exemple tragique : l’effet de masse dans une secte

Il y a quelques années, le plus grand suicide collectif de l’histoire avait lieu en Amérique du Sud.

Presque 1000 personnes se sont volontairement donné la mort.

De nombreux chercheurs ont tenté d’étudier ce cas tragique, pour savoir comment il a été possible d’influencer un groupe aussi nombreux à s’empoisonner.

L’une des découvertes de ces études, c’est que les adeptes ont davantage été influencés par les 2 ou 3 personnes les plus soumises au gourou qui se sont donné la mort en premier.

En manipulant seulement cette poignée de gens qui ont commis l’acte en question, le gourou a réussi à influencer indirectement plusieurs centaines d’adeptes. Qui se sont donnés la mort.

Le second aspect mis en lumière par les chercheurs, c’est que les adeptes étaient originaires des Etats-Unis, mais que la réunion pendant laquelle le suicide collectif a eu lieu était organisée en Amérique du Sud, dans des conditions hostiles.

Le sentiment d’appartenance au groupe s’en est trouvé renforcé.

Chacun des adeptes était ainsi perçu par les autres comme étant davantage semblable à lui-même. Et l’effet direct de cette situation, comme on l’a vu plus haut, c’est de renforcer la puissance de l’effet de masse

L’effet de masse dans la vie de tous les jours

Plusieurs fois par jour, on est victime de l’effet de masse. Le fait d’en devenir conscient permet de prendre des décisions en connaissance de cause.

On peut aussi utiliser cet outil à son avantage lorsqu’on vend quelque chose, dans un cadre éthique et respectueux de ses clients.

Notamment pour la lutte contre le racisme anti-asiatique.

Tu veux avoir plus d’impact pour lutter contre ce fléau, alors essaye de motiver quelques personnes autour de toi, crée ton mouvement, fais grossir ton équipe et tu verras, ca va créer un effet boule de neige.

Par exemple, en utilisant ses témoignages de clients sur une page de vente.

Ou en indiquant que le produit a déjà été vendu à plusieurs centaines ou milliers d’exemplaires. Ou en citant des cas d’utilisation du produit par des personnes semblables au client.

La mention “Best Seller” “Déjà 100 000 exemplaires vendus” qu’on voit sur de nombreux livres utilise l’effet de masse dans un cadre qui reste acceptable. Cette mention tend à nous rassurer.

On est même parfois nous-mêmes demandeurs : lorsque j’achète un livre sur Amazon, j’ai tendance à regarder le nombre de commentaires de clients pour savoir si l’ouvrage est populaire ou non.

Et ça nous arrive à tous qu’on le veuille ou non c’est inconscient.

On a tendance à suivre ce que font les autres pour éviter d’être ridicule et de respecter les règles.

Utiliser la masse pour affronter le racisme décuple notre volonté !

L’effet de groupe pour booster la confiance en soi et agir davantage contre le racisme anti-asiatique.

Pour mieux affronter une situation difficile et préserver ainsi son organisme d’un stress trop intense : chercher davantage de soutien social.

Dans une société plus individualiste que par le passé, on commence seulement à redécouvrir l’importance de l’aide apportée par le réseau des amis ou de simples connaissances, sur les plans à la fois matériel et mental. De nombreuses études en psychologie de la santé l’attestent.

Les plus récentes montrent d’ailleurs que ce n’est pas tant le nombre de personnes qui compte, que l’intime conviction de pouvoir compter sur elles.

Il est physiologiquement bienfaisant de penser qu’il existe des individus capables de se mobiliser pour nous en cas de besoin et aux yeux desquels nous avons de l’importance.

En somme, des gens qui se soucient de nous.

Les relations sociales existantes constituent des ressources clefs, mais on peut également en cultiver de nouvelles.

On sous-estime à quel point l’appartenance à une communauté, un club sportif, un syndicat, une association, contribue au bien-être.

Bruno KhmerZ

Je partage mon expérience et mes connaissances personnelles sur certains domaines comme le racisme anti-asiatique, la préparation physique & mentale. Tout ceci dans l'objectif d'aider à surmonter les difficultés de la vie du quotidien en société et y faire face. -> Mes réseaux

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